Transformation écologique du quartier
Le fait de parler de transformation et pas de transition implique de passer à l’action pour un état final différent et dans un délai précisé. La transition peut paraître sans fin et trop peu ancrée dans le concret pour engager les individus.
Avant de transformer, il faut avoir une description précise d’où on part et quels sont les indicateurs, les états de fait qu’il est souhaitable de transformer.
Diagnostic de quartier en matière de propreté et de développement durable
Ce qui frappe quand on déambule dans le quartier c’est l’absence de poubelles dans l’espace public, l’absence de poubelles jaunes à proximité des groupes d’habitation, des encombrants présents en quasi permanence à certains endroits et des modalités d’entretien des espaces verts et espaces communs très inégales suivant les micro-quartiers.
Pour tenter de comprendre et d’objectiver ces observations, nous avons décliné ce diagnostic en plusieurs actions complémentaires parmi lesquelles des marches exploratoires, des opérations de collecte de déchets, des questionnaires auprès des habitant-es et acteurs du quartier.
Ce diagnostic sera partagé avec les habitant-es pour comprendre la situation et co-construire des actions de transformation des comportements et du quartier.
Ancrer le développement durable dans le quotidien des habitant-es
Compte tenu du contexte socio-économique du quartier, il est évident que le « développement durable » en tant que concept est éloigné des préoccupations des habitant-es du quartier qui sont pourtant une des parties prenantes de notre projet global. Cela s’est ressenti lors du porte à porte pour collecter les réponses aux questionnaires.
Nous avons donc choisi d’aller vers l’écologie du quotidien dont les pratiques sont intimement liées à des bonnes pratiques de résilience. En effet, l’enjeu a été de démontrer aux femmes engagées dans les dispositifs femmes qu’adopter des comportements eco-friendly c’est bon pour l’environnement mais aussi pour leur pouvoir monétaire et leur pouvoir d’agir (renforcement des capacités).
Pour diffuser encore plus ces bonnes pratiques (bricolage, zéro déchet, couture récup, cuisine lès pas gaté…), nous avons conçu le projet « Bonnes pratiques de résilience en QPV » qui permettront de les documenter et d’en faire profiter le plus grand nombre.